Idées reçues sur les émotions #2

Idées reçues sur les émotions #2
Idées reçues sur les émotions #2

Idées reçues sur les émotions #2

POSITIVER A TOUT PRIX ?

« Il faut positiver ! Se focaliser sur les émotions positives ! Rejeter les émotions négatives ».

Les vertus d’un état d’esprit tourné vers le « positif » ne sont plus à démontrer, mais positiver veut-il pour autant dire rejeter ce qui est désagréable ? Et si ce qui m’est désagréable avait autant à m’apprendre sur moi que ce qui m’est agréable ?

Bien sûr, si je juge qu’il y a des émotions négatives et d’autres positives, je vais avoir tendance à fuir, refouler, occulter ce qui est désagréable. Mais si je considère mes émotions comme des messagères, quel est le sens de ne prendre en compte que la moitié des messages ?

Ce qui m’est agréable me parle de mes besoins satisfaits. Cela m’indique que dans cette direction ce qui est important pour moi est rejoint, pris en compte. Mes émotions agréables, comme une boussole m’aide à maintenir le cap vers ce qui est nourrissant pour moi.

Ce qui m’est désagréable me parle de mes besoins non comblés.

Cela m’indique que dans cette direction ce qui est important pour moi n’est pas rejoint, pas vraiment pris en compte. Mes émotions désagréables, me permettent de prendre conscience de ce qui est important pour moi et m’aide à réajuster mon cap vers ce qui me nourrit.

Par exemple, la tension, le stress, l’irritation que je vis au milieu du bruit des klaxons et des embouteillages, me parle de combien j’aime vivre la détente, le calme, la paix.

Grâce à cette tension et à mes besoins reconnus, je vais pouvoir faire des choix pour vivre davantage ce que j’aime vivre. M’offrir un week-end au vert ? Prendre du temps pour méditer ? Écouter de la musique classique pendant mes trajets ? Déménager à la campagne ?

Les émotions désagréables m’offrent des messages aussi importants que mes émotions agréables. En refusant de voir les émotions que je juge négatives, je me coupe de l’opportunité qu’elles m’offrent de me réaligner avec mes élans de vie.

Quels pas je peux faire dans le direction de ce que j’aime vivre ?

La sérénité que je vis en me baladant en foret me parle de combien la nature nourrit mes besoins de paix, de calme de détente. Je savoure, je célèbre, je me remplis, je remercie.

Que puis-je faire pour continuer d’être dans cette direction qui est si nourrissante pour moi ?

Alors bienvenue à tous les messages que mon corps dans son infinie sagesse m’envoie.

Gratitude à mes émotions désagréables de m’indiquer la direction de ce qui m’est précieux et à mes émotions agréables de me faire savoir que je suis à destination !

Et vous, quel rapport entretenez-vous avec vos émotions inconfortables ?

Besoin Chacal Colère Conflit Consentement Culpabilité Demande Empathie Girafe Gratitude Honte Jeux Outils CNV Jugement Écoute de soi Émotion

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Apprendre à surfer nos vagues émotionnelles » APPRENTIE GIRAFE

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Témoignage

La tristesse ou la peur que je peux ressentir parfois sont jumelles. L’une ne semble pas aller sans l’autre, et la tension peut être une sorte de lunette qui vient se placer devant mes yeux sitôt que la tristesse se pointe, par protection vis à vis des autres. La sérénité revient quand je suis parvenue à exprimer d’une manière ou d’une autre cette tristesse (à moi même), alors la tension retombe. Seulement j’ai remarqué comme beaucoup que la tristesse est l’émotion que d’autres ont le moins appris à accueillir en eux (ils semblent à toute fin chercher à la chasser au loin), alors c’est souvent rude de me sentir vulnérable face à ces autres quand je vois que ma tristesse n’aura aucune chance d’être vue par eux pour ce qu’elle est. Dans ces cas là, je peux vivre un regain de tension, mes parts protectrices au devant, et hop on repart pour un tour dans l’imperturbable déni de ce qui me traverse, pour me protéger d’éventuelles réactions de rejet/déni/conseils. Je me sens parfois bouleversée par les peurs projetées des autres, et pourtant je les accueille facilement. Etrange décalage qui se produit dès lors que ma tristesse semble être le déclencheur de tant d’impuissance chez l’autre, et sans doute en moi même, alors que la tension en impose si facilement, et avec moins de risque d’être démunie devant l’incapacité de l’autre à entendre ce qui me traverse. La tension refuge, la tension à la mode. En fait je ne refuse pas de voir ma tristesse, je constate juste qu’il est commun de se voir envoyer paître lorsqu’on est triste. Comme si le sourire forcé en toutes circonstances était la clef à tout.

Martine

Pour moi, ce sera 5 étoiles et plus !