Apprendre à surfer nos vagues émotionnelles

Apprendre à surfer nos vagues émotionnelles
Apprendre à surfer nos vagues émotionnelles

Idées reçues sur les émotions #5

APPRENDRE à SURFER NOS VAGUES ÉMOTIONNELLES

Il y a un proverbe qui dit :

Ce n’est pas au milieu de la tempête que l’on apprend à nager !

Si je veux, un jour savoir nager ou surfer, je vais d’abord commencer dans des lieux sécurisants. Des petites profondeurs où j’ai pied. Puis progressivement, à mesure que j’acquiers des compétences, je vais aller plus loin, plus profond.

Quand j’ai démarré la médiation de pleine conscience, l’instructrice nous disait « il vaut mieux méditer 10 minutes tous les jours que 1 heure seulement le weekend ».

Ceux qui ont mené à bien des projets, sont unanimes : la clé pour progresser c’est la régularité.

Notre cerveau fonctionne par la répétition pour intégrer une compétence.

Un peu comme si dans un jardin nous passions tous les jours au même endroit. Au début l’herbe est intacte puis jours après jours, la trace de nos pas reste davantage, puis une chemin se trace. Le sentier devient clair, je m’égare moins, je vais plus vite dans la direction choisie.

Après un certain temps d’entrainement au surf, lorsqu’une plus grosse vague arrive, je vais savoir rapidement comment me positionner pour ne pas me prendre son énergie de plein fouet. Je vais pouvoir mettre toute mon attention pour aller avec la vague sans avoir à penser s’il faut que j’avance d’abord le bras droit ou la main gauche.

 

Apprendre à surfer nos vagues émotionnelles

Si ce processus d’apprentissage semble logique pour beaucoup d’entre nous. Il n’en est pas de même pour nos capacités à accueillir nos émotions.

Une des idées reçues, entendue dans plusieurs familles, proches et relations, c’est de ne s’occuper de nos émotions que lorsqu’elles sont intenses, liées à des choses graves (c’est socialement OK de laisser aller la tristesse à un enterrement, d’exploser de joie à un mariage… ).

Le reste du temps, l’habitude est de mettre un mouchoir sur nos émotions et dire que tout va bien.

Du coup, lorsqu’une petite vague émotionnelle arrive on ferme les yeux, et lorsqu’il s’agit d’une vague importante on se retrouve tout démunie, brassé, balloté en tout sens.

Sans clarté sur ce qu’il nous arrive, sur le rôle des émotions, nous allons vite rejeter la responsabilité de ce que l’on ressent à l’extérieur… et mettre notre énergie à l’endroit où nous avons le moins de pouvoir d’action.

On va rejeter l’émotion, sans entendre le message tellement important qu’elle nous apporte. Alors la vague émotionnelle non entendue, pour laquelle on a fait la sourde oreille, reviendra, plus régulièrement, plus forte, plus puissante…

L’apprentissage de la nage est plus facile dans un petit bassin qu’en haute mer.

Notre petit bassin émotionnel, c’est notre vie quotidienne. Chaque jour nous ressentons. Chaque ressenti nous offre une occasion de pratiquer l’accueil émotionnel.

  • Comment c’est dans mon corps quand je vis cette sensation ?
  • Est-ce que ça tire, ça contracte, ça pousse ?
  • Quel mot de sentiment, d’émotion je pourrais mettre dessus ?

Plus je rencontre mes ressentis au quotidien, plus je les reconnais. Mieux je peux les accueillir car ils me sont familiers. Plus je peux prendre soin de moi.

Par exemple, cette sensation particulière qui me tord le ventre, contracte mes mains, mon visage, me fait souffler, cette énergie qui gronde à l’intérieure et qui aurait envie de jaillir sur la première personne qui ne fait pas ce que je veux…

Désormais, je la connais. Je l’ai rencontré à plusieurs reprises. Ce n’est pas moi qui dysfonctionne ou la faute des autres si je vis ça… C’est juste les manifestions que je vis une frustration. Je la reconnais, je peux la nommer. Et j’ai l’expérience que si je vis cette sensation de manière intense, c’est parce que j’ai un besoin hyper important qui n’est pas rejoins.

En écoutant mon besoin, dont mon émotion est la messagère, je vais pouvoir poser des actions au service de mon bien-être. Poser des actions pour moi, plutôt que contre les autres.

Je vais pouvoir reprendre l’entière responsabilité de ce que je vis et de ce que je souhaite vivre.

Chaque instant, chaque ressenti est une occasion de pratiquer dans notre petit bain en sécurité. Et ça ne veut pas dire que je ne suis plus jamais brassée par des vagues. Mais quand cela arrive, le chemin vers l’accueil a déjà était tracé, il est plus clair, plus facile à retrouver et à arpenter. 


Bon surf parmi vos vagues émotionnelles les ami.e.s 😉

 

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