NOS MOTS créent notre RÉALITÉ émotionnelle !

NOS MOTS créent notre RÉALITÉ émotionnelle !
Illustration Léti Gribouille

NOS MOTS créent notre RÉALITÉ émotionnelle !

Je vous invite à tester, via cette mini-pratique, comment le choix des mots que l’on emploie pour décrire notre état intérieur (notamment quand il est inconfortable) peut modifier nos capacités d’accueillir ce que l’on vit.

La prochaine fois que vous vivrez un inconfort prenez le temps d’expérimenter quel est votre élan premier (ce que vous avez spontanément envie de faire) quand vous vous dites :

Je suis triste, je suis submergée
ou quand vous vous dites :
– Une part de moi est triste, une part de moi est submergée

Quand je dis : « je suis + émotion »

Voici mon expérience : Quand je dis : « je suis + émotion », je deviens entièrement identifiée à ma souffrance, à mon inconfort. Je n’ai plus aucun espace d’accueil.

Toute mon énergie va donc être dirigée pour faire cesser l’inconfort. Mon cerveau reptilien, en mode survie, va prendre le contrôle pour me mettre en sécurité.

  • Soit en me faisant fuir mon ressenti (via des comportements ou des produits qui vont anesthésier mon inconfort) ,soit en attaquant mon ressenti (jugements sur moi ),
  • Soit en me coupant de mon ressenti (stockage de l’émotion pour plus tard …).

Alors oui, le mode survie est très efficace pour faire cesser momentanément l’inconfort.

Mais mon expérience c’est que tant que le message derrière mon inconfort n’a pas été entendu, l’inconfort reviendra, encore et encore… jusqu’à ce que j’ai les moyens de l’accueillir.

Quand je dis : « une part de moi est/se sent + émotion », je deviens l’espace qui observe l’inconfort.

De la même manière que si j’observe un enfant se faire mal, je vais avoir l’élan de prendre soin de lui. Quand j’observe cette part de moi qui a mal je me sens immédiatement remplie de compassion pour elle. Du coup, j’ai davantage d’espace, d’élan et de ressources pour prendre soin de ce bout de moi en souffrance et accueillir le message dont cet inconfort me parle.

Bien sûr, ceci n’est que mon expérience, je vous invite à tester par vous-même.
Pour ceux qui en ont essayé, comment est-ce pour vous ? Avez-vous noté une différence d’intention intérieure selon les mots choisis ?

Besoin Chacal Colère Conflit Consentement Culpabilité Demande Empathie Girafe Gratitude Honte Jeux Outils CNV Jugement Écoute de soi Émotion

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3 Commentaires
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anastasia

halala, j’adore ! Créer, je dirai plutôt « façonner » c’est plus tendre à mes oreilles, et puis je suis parfois un peu mal à l’aise quand je lis ce mot « créer », parce que c’est un mot très connoté dieu et tout le toutim, or je trouve ça moyen moins, souvent, et aussi parce que l’on ne crée rien, on est traversé, non? bises à vous, et bonne continuation à l’apprentie girafe !

Stéphanie

Bonjour, parfois ce jeu de me dire, sur le moment, « une part de moi se sent.. », ça peut m’apaiser si l’émotion n’est pas trop intense. Sinon, comment dire, cette formulation peut me donner aussi l’impression de minorer ce qui me traverse. C’est peut être qu’une (autre?) « part de moi » aspire à un accueil inconditionnel, à avoir tout le temps les moyens? Pfff, on découvre qu’on a plein de parts qui nous mettent la pression quoi, quand on essaye de trouver de la clarté au milieu d’un ouragan, est ce que ça te fait ça aussi parfois?