Pratiquer l’auto-écoute et prendre soin de son monde intérieur transforme notre rapport à nous-même et change nos relations. Cependant, ces pratiques d’introspection demandent du temps et surtout de la régularité.

Sans rendez-vous régulier avec soi-même pour soutenir notre motivation, nos belles intentions risquent de se dissoudre dans nos quotidiens déjà bien remplis.

Pratiquer l’empathie par écrit, c’est s’offrir un rendez-vous avec soi-même.  C’est construire un espace d’autocompassion, rien que pour soi, un refuge de papier où déposer ses émotions, ses besoins, ses gratitudes, un endroit  sécurisé pour décharger ses trop pleins et éviter de devoir les porter partout avec soi.

La première étape pour commencer l’auto-empathie par écrit est de vous trouver un joli cahier, que vous aurez plaisir à utiliser, à manipuler. Un cahier qui vous fait vivre des émotions agréables juste en le voyant et vous plonge dans cet espace de douceur avec vous-même. Par exemple le cahier spécial empathie d’Apprentie Girafe.

Maintenant que vous avez choisi votre compagnon de papier, voici quelques pratiques guidées pour vous accompagner en douceur dans vos moments d’écriture et pour faire de ce cahier un véritable espace de soin intérieur.

Choisissez en une que vous pratiquerez chaque jour régulièrement, ou changez de pratique selon vos envies et vos besoins du moment. 

1. Mon moment d’hygiène émotionnelle

Chaque jour ou chaque semaine, prenez quelques minutes pour faire votre météo intérieure.

• Comment ça va dans ma tête ? (pensées, images, préoccupations…)
• Comment ça va dans mon corps ? (sensations agréables et/ou désagréables, tensions, picotements…)
• Comment je me sens dans mon cœur ? (émotions agréables et/ou désagréables)
• Quels sont mes besoins ? (satisfaits et insatisfaits)
• Quel petit pas puis-je faire au service de mes besoins ? (action, demande, pratique…)

2. Auto-empathie à partir d’une situation difficile

Quand une situation vous pèse ou vous blesse, prenez un temps pour écrire :

• Ce qui s’est passé (les faits).
• Ce que je me dis à propos de ces faits (je laisse aller mes pensées, mes interprétations, mes jugements — sans censure).
• Ce que je ressens en lien avec la situation (émotions, sensations corporelles).
• Les besoins non rejoints dans cette situation, ce que j’aimerais vivre davantage.
• Quelle demande (à moi-même ou à autrui) pourrais-je formuler au service de mes besoins ?

3 – Défouler les chacals

Parfois, lorsque nous vivons des situations intenses émotionnellement, nous avons d’abord besoin de « vider notre sac » avant de pouvoir rejoindre plus en profondeur ce qui se joue en nous.

Les « chacals » représentent ce langage fait de jugements, de comparaisons ou d’exigences. Ils expriment nos besoins non rejoints. Les accueillir sans censure est une étape précieuse pour retrouver le lien avec nos aspirations profondes.

• En lien avec votre situation difficile, écrivez toutes les pensées qui vous traversent à propos de la situation, des personnes impliquées, de vous-même.
• Écrivez en gros, en gras, en rouge, barrez, griffonnez si nécessaire… jusqu’à sentir que tout a été déposé.

Parfois, ce simple « vidage de sac » apporte déjà du soulagement.

Si vous souhaitez aller plus loin, poursuivez avec la pratique précédente « Auto-empathie à partir d’une situation difficile ».

4. Gratitudes et célébrations

Chaque jour ou chaque semaine, prenez un moment pour noter :

• Ce qui vous a apporté de la joie ou du bonheur (en étant concret et précis).
• Les besoins que cela a nourris.
• Ce que vous ressentez en lien avec ces besoins comblés.

5. Faire le deuil

Quand les choses ne se passent pas comme nous l’aurions souhaité, quand quelque chose que nous aimerions vivre n’est pas ou n’est plus, nous pouvons faire le deuil du moyen tout en prenant soin du besoin.

• Notez vos pensées en lien avec la situation.
• Reliez-vous aux émotions présentes et accueillez la peine, la douleur…
• Prenez le temps d’accueillir vos besoins non rejoints, si précieux pour vous.
• Restez aussi longtemps que nécessaire dans ce contact intime avec vous-m’aime, en mesurant combien ces aspirations sont importantes.
• Si une idée d’action pour prendre soin de vos besoins émerge, notez-la. Sinon, restez simplement dans l’accueil de vos besoins précieux.

6. Mon bilan de pratique

Choisissez une compétence sur laquelle vous aimeriez vous entraîner et notez-la dans votre cahier (exemples : ralentir avant de réagir, écouter avec empathie, m’exprimer avec assertivité…).

« Le fait d’écrire une intention aide à l’ancrer dans sa vie »

Chaque jour ou chaque semaine, faites un point avec vous-même en lien avec votre pratique de la compétence choisie :

• Vos célébrations (vos petits pas, vos réussites, vos découvertes…).
• Vos deuils (vos découragements, frustrations, doutes…)

N’hésitez pas à partager en commentaires vos retours <3
Léti