Pouvoir SUR / Pouvoir AVEC

Marshall Rosenberg, le père de la Communication Nonviolente disait : « Entre notre manière habituelle de fonctionner et la manière que propose la CNV, il y a une question en commun : « Qu’est-ce que je veux que l’autre fasse ? ».

La deuxième question , propre à la CNV c’est de se demander : « Depuis quel élan j’aimerais que l’autre fasse ce que je lui demande ».

Pour moi cette deuxième question a changé à jamais ma manière d’envisager les demandes.

En effet, si je veux que l’autre fasse uniquement ce que je veux, pour qu’il obéisse je vais exercer une pression sur lui.

Soit je vais le menacer d’une punition (blâme, contrainte, isolement… ) soit je vais lui promettre une récompense.

Dans ce système là, l’autre a peu de liberté d’action. Soit il se soumet ( violence envers lui ) soit il se rebelle (violence envers moi ). Dans les deux cas, si il accède à ma demande par peur, contrainte, honte, culpabilité, il y aura des conséquences sur notre relation.

En revanche quand je me pose la question « à partir de quel élan j’aimerais qu’il agisse » ma préférence est clairement que l’autre agisse à partir de l’élan de son cœur, que ça lui fasse de la joie de contribuer pour moi.

Et dans quelles conditions l’être humain se connecte à son élan de contribuer ? Quand il se sent libre et pris en compte.

Marshall Rosenberg disait que ce qui donne le plus de joie à un être humain c’est de contribuer aux besoins d’autrui. C’est un élan naturel quand il se sent libre.

Exercer son pouvoir AVEC l’autre, c’est donc mettre son attention sur la qualité de relation plutôt que sur le résultat.

Ce que je veux n’est plus le but atteindre mais le point de départ d’un dialogue de connexion et de créativité. Et quand chacun se sent pris en compte, des stratégies nouvelles et créatives émergent. Les choses se font, pas forcément comme on les imaginait au départ mais d’une manière où chacun vit de la considération.

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