Se libérer du regard des autres
La plupart d’entre nous avons reçu une éducation de type « chacal ». C’est-à-dire que pour être aimé, on nous a appris à baser nos actions sur ce que l’autorité (les parents, les éducateurs, les leaders, les personnes populaires…) avait défini comme « bien » et à rejeter ce que cette autorité avait jugé comme étant « mal ».
Pour renforcer cela, nous avons été récompensés (félicitations, attention, amour, cadeaux) quand nous faisions des actions jugées « bien » et punis quand nous faisions des actions que l’autorité jugeait « mal » (privation, rejet, blâme…).
Nous avons ainsi été conditionné à donner énormément de poids aux références externes (l’autorité, les autres, la mode, le système…) et très peu à nos références internes (nos besoins, nos émotions, nos élans, notre disponibilité intérieure).
Pas étonnant avec ce type d’éducation, que nous soyons si nombreux à nous sentir dépendants ou soumis au regard des autres et que nous ayons les plus grandes difficultés à prendre soin de nous, à nous écouter, à suivre nos élans….
Si tenir compte des autres me semble indispensable au vivre-ensemble, quand l’avis et le regard des autres brident totalement l’expression authentique et unique de qui nous sommes, notre vie ressemble fort à une prison.
Dans de nombreux articles de développement personnel, j’ai pu lire que la solution serait « de ne pas tenir compte du regard des autres ». En pratique, cela me semble difficilement réalisable.
Déjà parce que notre cerveau a naturellement du mal à faire un « ne pas » et ensuite parce que des millénaires d’éducation chacal, ancrés profondément dans notre culture collective ne me semblent pas pouvoir s’effacer juste en le décidant.
Personnellement, mon expérience est qu’il s’agit d’un travail du quotidien que de réapprendre à mon système interne un autre fonctionnement que ce celui basé sur des références externes.
Je vous partage en image 3 pratiques qui m’aident à retrouver ma souveraineté intérieure :
– Muscler mes compétences d’écoute intérieure : Plus j’apprends à écouter mes sentiments et de mes besoins, plus je peux prendre des décisions ajustées pour moi et au service de mon bien-être.
– Écouter les cœurs, pas les mots : Chaque fois qu’une personne juge ou critique, elle tente maladroitement d’exprimer ce qui compte pour elle et qu’elle vit de désagréable dans cette situation. En mettant mon attention sur ce qu’elle vit plutôt que sur ce qu’elle dit, je lui redonne sa responsabilité dans ce qu’elle vit et je vis beaucoup moins ses mots comme des attaques personnelles.
– Vivre les impacts comme des opportunités d’embellir ma vie : L’intensité de ce que je vis quand je suis impacté par des mots est proportionnelle à l’intensité de mes besoins non satisfaits derrière. Chaque impact, lorsque je l’accueille pleinement sans chercher à le nier ou à le diminuer, est une opportunité de rencontrer mes besoins et valeurs fondamentales. En lien avec ce qui est précieux pour moi, je pourrais davantage faire de nouveaux choix, poser des limites puissantes et être inspiré pour agir au service de ce que je veux vraiment vivre.
Chacune de ces pratiques, peut-être, à elle seule l’aventure de toute une vie. Chaque petit pas que je fais dans cette direction me remplit un peu plus de compassion. Et à travers la reconnaissance pas à pas de mon unicité précieuse, je m’ouvre à celle de chaque cœur unique qui vibre à sa manière et forme l’humanité toute entière.
Et vous, quelle place a « le regard des autres » dans votre vie et vos choix ?
Besoin Chacal Colère Conflit Consentement Culpabilité Demande Empathie Girafe Gratitude Honte Jeux Outils CNV Jugement Écoute de soi Émotion
Merci pour ce partage encore une fois tres inspirant, et que je vais de ce pas partager !
J’ai une question / prolongement…
Tes idées ici s’appliquent au cas où les autres font des critiques.
Que conseillerais-tu dans ceux où le « regard des autres » est en fait ce qu’on s’imagine que les autres pourraient penser ?