Une des phrases que j’entends le plus en ce moment c’est « je ne comprends pas pourquoi il/elle vote pour ce parti, avec tous les arguments, les faits, les statistiques c’est incompréhensible ! » et notre cerveau en quête de logique décrète ainsi que si l’autre fait ce choix c’est forcément parce que c’est un imbécile, un extrémiste, un méchant (insérer ici tous les jugements que vous souhaitez) alors que nous, nous serions éclairés, raisonnable et du bon côté bien entendu.

En réalité, je crois que nous avons soif de nous comprendre. Et nous rageons de ne pas y parvenir. Nous choisissons l’affrontement faute de parvenir à nous entendre.

Personnellement, je n’aime pas beaucoup qu’on cherche à me convaincre en jugeant mes opinions ou en me jugeant. Cela me ferme direct, dans le meilleur des cas, et me place en position d’attaque, à juger l’autre à mon tour, le plus souvent.

En revanche, quand quelqu’un vient partager ses craintes et ses espoirs en en prenant la responsabilité, sans chercher à me convaincre ou à me juger, et que je perçois qu’il cherche juste à comprendre pourquoi nous ne voyons pas les choses de la même manière, le dialogue redevient possible.

« La sécurité, ce n’est pas l’absence de menaces, c’est la présence de connexion » – Gabor Maté

Alors connectons-nous à nous-mêmes d’abord pour transformer nos images d’ennemis et accueillir l’importance de nos besoins, puis à nos soutiens, qui nous donnent de la force et de l’espoir. Quand notre cœur est rechargé, connectons-nous aussi aux autres pour essayer de créer des ponts plutôt que de bâtir des murs, chaque fois que nous en avons les moyens.

S’adresser aux autres en leur disant qu’ils ont tout faux et non seulement suicidaire et tragique, c’est aussi totalement inefficace.

Marshall Rosenberg

Besoin Chacal Colère Conflit Consentement Culpabilité Demande Empathie Girafe Gratitude Honte Jeux Outils CNV Jugement Écoute de soi Émotion