4 façons d’utiliser l’énergie de la colère

Remettre l’énergie de la colère au service de la vie

Pour continuer l’exploration de nos émotions, intéressons-nous à une émotion souvent mal-aimée : la colère.

Si cette émotion est jugée négativement, c’est que l’on confond souvent manifestation de la colère et utilisation de l’énergie de la colère.

La colère, comme toutes les émotions, est une réaction instinctive visant à prendre soin de mes besoins. En mobilisant mon système nerveux sympathique, l’accélérateur du corps, tout mon être s’accélère (elle se manifeste entre autres dans mon corps par une augmentation du rythme respiratoire et du rythme cardiaque, un afflux sanguin vers les membres, une augmentation de la température, des décharges d’adrénaline…) me donnant davantage de force physique, de puissance et d’énergie.

Qu’est-ce que je choisis de faire avec cette énergie :

– Lorsque je l’utilise CONTRE L’AUTRE, en apparence, elle me donne de la puissance pour soumettre l’autre. Mais, l’histoire est jalonnée d’exemple qui montrent que les victoires obtenues uniquement par la force ne durent pas. En réalité, dans un rapport de force il n’y a que des perdants. Tôt au tard, le vaincu se vengera d’une manière ou d’une autre…

Personne n’a envie de se soumettre à une pression de l’autre quelle qu’elle soit. Et obtenir quelque chose de l’autre par la force aura tôt ou tard des conséquences…

-Lorsque je l’utilise CONTRE MOI, pour me punir, me contraindre à changer, je me prive de l’opportunité d’entendre le message à l’origine du comportement, de la partie de moi que je juge mauvaise. Et si, en apparence, je peux me soumettre à ma volonté, intérieurement ce qui n’est pas entendu refera surface d’une manière ou d’une autre (sous forme de comportements envahissants, de douleurs, de maladie…).

– Lorsque je l’utilise POUR MOI, en me reconnectant à mes besoins profonds derrière mon indignation, elle me donne la force de poser des limites claires, de dire NON, de dire STOP à ce qui ne me convient pas sans blâme ni reproche pour l’autre ou pour moi. ET elle me permet de poser des actions nouvelles et puissantes pour construire quelque chose qui rejoint davantage mes besoins.

– Lorsque nous l’utilisons POUR NOUS, elle nous informe qu’il est temps de remettre en cause une façon de fonctionner ensemble qui ne nous convient plus. Elle nous permet de revenir vers nous, de nous reconnecter à nos besoins fondamentaux pour imaginer de nouvelles manières d’agir et d’être ensemble qui tiennent davantage compte de chacun.

En illustrant ces 4 manières de vivre sa colère, mon intention n’est pas de me juger quand je suis remplie de colère CONTRE. Je ne connais à ce jour, personne qui vit sa colère directement connectée à ses besoins. Juger qu’il y aurait une bonne manière de vivre sa colère et une mauvaise manière reviendrait à alimenter une colère CONTRE moi, à exercer une violence sur moi pour me réprimer (ce qui dans mon expérience est peu efficace et lourd en conséquence).

Mon intention est, une fois encore, de nous donner plus de clarté, de discernement intérieur pour nous voir agir ce qui nous donne ensuite plus de capacité pour choisir ce que nous voulons vivre.

(Et choisir, passe aussi par m’accueillir avec compassion chaque fois que je n’ai pas les moyens d’agir autrement que comme j’agis.)

Je nous invite donc aujourd’hui à aller rencontrer notre puissance de vie derrière nos indignations et à nous poser réellement la question.

Comment je choisis d’utiliser l’énergie de ma colère ?