Vivre nos besoins : du manque à la plénitude

La notion de « besoin », telle qu’elle est employée dans le langage courant est intiment attachée à la notion de « manque ». Nous disons par exemple d’une personne qui a peu de ressources, qu’elle est dans le besoin. Vous pouvez consulter notre article « Qu’est-ce qu’un besoin ?« , pour en savoir plus sur la notion de besoin en CNV.

Comme les mots que l’on emploie influencent la réalité que l’on perçoit, lorsque besoin est synonyme de manque, il est difficile d’envisager nos besoins autrement que comme un « puits sans fond » impossible à remplir. Dans cette énergie là, du besoin en creux, du besoin en manque, les ressources pouvant remplir notre puits semblent extrêmement rares. Ainsi, dès lors que l’on voit en une personne, quelqu’un qui pourrait remplir notre puits, nous nous y accrochons.

Pour que l’autre ressente l’urgence de notre manque et soit motivé pour satisfaire nos besoins, nous allons vers lui :

Tantôt dans la plainte : « j’ai besoin d’amour mais personne ne m’aime ici-bas » (en espérant secrètement que l’autre soit sensible à notre sort et que dans un élan de générosité inconditionnelle, il se consacre désormais à remplir le puits sans fond de mon besoin).
Tantôt dans l’exigence : « j’ai besoin d’amour et si je comptais pour toi tu te comporterais de telle manière, tu ferais ceci ou cela » (en espérant secrètement que l’autre obtempère et se consacre désormais à remplir le puits sans fond de mon besoin).

Autant dire que ni l’une, ni l’autre de ces façons d’aborder l’autre ne soutient en lui un élan libre et joyeux de contribuer pour nous !

Et finalement, si malgré nos plaintes et/ou exigences, notre stratégie unique ne s’avère pas disponible nous nous résignons à ce que le puits de nos besoins fondamentaux reste vide et sec ad vitam æternam.

Nos besoins sont des manifestations de la vie en nous

Le besoin étant des manifestations de la vie en nous, quand nous sentons obligé de renoncer à nos besoins fondamentaux, c’est comme si un bout de nous mourrait un peu.

Heureusement, il existe, un autre manière de vivre nos besoins fondamentaux. Si je les considère, non plus comme des puits sans fond à remplir mais comme une source de vie en moi, une force de vie intérieure qui me donne de l’élan pour aller vers ce qui me nourrit et rend ma vie plus belle … la manière dont je vais les vivre et dont je vais les manifester au monde va être totalement différente.

Ainsi, je vais pouvoir me relier à mon besoin en plénitude sans être attachée à une stratégie en particulier.

Je vais pouvoir m’auto-nourrir de l’énergie de mes besoins et les laisser me guider pour poser des actions qui embellissent ma vie.

Et si je choisis d’aller vers l’autre, ce n’est plus par manque, c’est pour vivre une opportunité d’embellir mutuellement nos vies d’une manière qui soit joyeuse pour chacun. Une occasion qui nous est offerte de communier, de co-créer, de célébrer ensemble la vie qui nous traverse en cet instant !

Je remplace BESOIN par J’AIME VIVRE

Dans la conscience que les mots que l’on emploie créent notre réalité, pour nous aider à vivre nos besoins en plein, Mary Mackenzie une formatrice en Communication Nonviolente, propose de remplacer « besoin » par « j’aime vivre ».

Faire le TEST !

Je vous invite d’ailleurs à faire le test.

Choisissez un besoin (par exemple la bienveillance)
Ressentez ce qu’il se passe en vous en disant « j’ai besoin de bienveillance ».
Ressentez ce qu’il se passe en vous quand vous prononcez « j’aime vivre la bienveillance dans ma vie ».

Observez également comment est votre élan spontané envers une personne qui vous dit « j’ai besoin de collaboration » et envers une personne qui vous dit « j’aime vivre la collaboration ».

Alors, c’est comment pour vous ?
Léti

Vous pouvez aussi consulter mon article SE RELIER A L ABONDANCE.

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